Rafle : n.f. (mot venant de l’ allemand Raffel, de raffen « emporter vivement »).
Le mot « rafle » a plusieurs acceptions :
1. Sens vieilli : Action de piller, de rafler (razzia).
– Citation de de l’écrivain français Honoré de Balzac (1799-1850) : « Mariette s’était jetée sur le marché pour y faire une rafle générale ».
2. Sens moderne : Arrestation massive opérée à l’improviste par la police dans un lieu suspect (descente ; coup de filet). Être pris dans une rafle.
– Citation du poète et romancier français Louis Aragon (1897-1882) : « En un clin d’œil, il y eut une trentaine de personnes rassemblées […] entre deux barrages d’agents. La rafle ».
Arrestation massive de civils préalablement réunis, afin de les interner, de les déporter.
La rafle du Vel’ d’Hiv (*).
(*) La rafle du Vélodrome d’Hiver, souvent appelée « rafle du Vél’d’Hiv » (aussi orthographiée « rafle du Vel’ d’Hiv’ » ou encore « rafle du Vél d’Hiv » est la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Entre les 16 et 17 juillet 1942, plus de treize mille personnes, dont plus des trois quarts de femmes et d’enfants, dont près d’un tiers d’enfants (13 152 Juifs sont arrêtés : 4 115 enfants, 5 919 femmes et 3 118 hommes sont arrêtées avant d’être détenues au Vélodrome d’Hiver — dans des conditions d’hygiène déplorables et presque sans eau ni nourriture pendant cinq jours —, mais aussi dans d’autres camps. Ils sont ensuite envoyés par trains de la mort vers le centre d’extermination d’Auschwitz. Moins d’une centaine d’adultes en sont revenus.