Réveiller : v.tr. (mot venant de re- ; à valeur de renforcement, et éveiller).
Le verbe « réveiller » a plusieurs acceptions :
I)
1. Tirer du sommeil.
Réveiller qqn. « Je me souviens d’avoir été une fois réveillé en sursaut par un fantôme très effrayant » (Maine de Biran).
Proverbe : Il ne faut pas réveiller le chat qui dort : il ne faut pas aller imprudemment au-devant des dangers, des difficultés.
Ramener à la conscience, à la vie.
Réveiller une personne évanouie.
Locution ; Un bruit à réveiller les morts.
2 FIG. Tirer du repos, ramener à l’activité (quelqu’un).
« L’exemple des journées d’Octobre a réveillé les peuples de l’accablement où l’oppression capitaliste les maintenait » (Gide).
Spécialement : Rappeler (quelqu’un) à la réalité (secouer).
Complément chose : Réveiller une douleur (aviver, ranimer, raviver).
Réveiller la curiosité (stimuler).
Réveiller le courage, les consciences (exalter, galvaniser).
– Citation du romancier et dramaturge français Alain-René Lesage ou Le Sage (1668-1747) : « La vue de l’or peut réveiller sa cupidité ».
Réveiller les rancunes, les jalousies (ranimer).
Odeurs, bruits qui réveillent des souvenirs (éveiller, évoquer, rappeler).
II) Se réveiller (verbe pronominal) :
1 Sortir du sommeil (s’éveiller).
Réveille-toi, c’est l’heure.
Se réveiller en sursaut.
« Dès l’aube, il se réveillait d’un court sommeil » (Barrès).
Se réveiller frais et dispos ; fatigué, de mauvaise humeur.
Par extension : Se réveiller après une anesthésie, un coma : reprendre conscience (revenir -à soi-).
Il est mal réveillé, il dort à moitié.
2. Reprendre une activité, passer à l’action après une longue inaction.
Se réveiller de sa léthargie, de sa torpeur.
Revenir à la réalité (se secouer).
Choses : Reprendre de la vigueur.
Ses rhumatismes se sont réveillés.
Souvenirs qui se réveillent.
« Quel feu mal étouffé dans mon cœur se réveille ? » (Racine).
Contraires de réveiller : endormir ; assoupir, apaiser, engourdir.