Tunnel : n.m. (mot venant de l’anglais tunnel, du français tonnelle : « longue voûte en berceau »).
Le mot « tunnel » a plusieurs acceptions :
1. Galerie souterraine destinée au passage d’une voie de communication (sous un cours d’eau, un bras de mer ; à travers une élévation de terrain).
Tunnel routier.
Spécialement : Tunnel de chemin de fer.
Les tunnels du métro.
Tunnel sous le mont Blanc.
Le tunnel sous la Manche.
Percer un tunnel.
Creusement d’un tunnel (tunnelier).
Locution : Un combat de nègres dans un tunnel : une scène trop sombre où on ne distingue rien.
2. Par analogie : Galerie souterraine.
« Toutes ces fourmis dans les tranchées et les tunnels de la fourmilière » (Suarès).
Technique : Salle d’expérimentation obscure et de forme allongée.
Tunnel aérodynamique (soufflerie).
Four, séchoir à tunnel.
En apposition : Effet tunnel : phénomène par lequel des électrons franchissent une barrière de potentiel.
3. Sens figuré : Période obscure, pénible.
– Citation de l’écrivain et critique littéraire français Edmond Jaloux (1878-1949) : « Elle plongeait soudain dans un brusque tunnel d’inconscience ».
Un tunnel de six ans de chômage.
Locution : Sortir du tunnel, voir le bout du tunnel : sortir d’une période difficile, pénible.
4. Discours, exposé trop long lors d’une émission de radio.
Longue suite.
Cette journée n’est qu’un long tunnel de réunions.
– Citation de l’écrivain français Olivier Adam (né en 1974) : « Désormais les émissions de télévision ne servaient plus qu’à patienter entre deux tunnels de réclames ».