Valet : n.m. (mot venant du latin populaire °vassellittus, du gaulois °vasso).
Le mot « valet » a plusieurs acceptions :
I )
1. Anciennement : Écuyer au service d’un seigneur.
Officier d’une maison princière, royale.
Premier valet de chambre du roi.
2. Carte à jouer sur laquelle est représenté un jeune écuyer.
Le roi, la dame et le valet sont les cartes dites habillées (certains incluent l’as).
Un brelan de valets.
Valet de pique (mistigri, pouilleux).
II)
1. Sens vieilli : Domestique (laquais, serviteur).
L’intendant et les valets (valetaille).
« Maître ici, valet là, selon qu’il plaît à la fortune » (Beaumarchais).
Le personnage traditionnel du valet dans la comédie.
Proverbes : Les bons maîtres font les bons valets.
Tel maître, tel valet.
Péjoratif : Avoir l’âme d’un valet, servile (laquais, larbin).
Locution vieillie : Je suis votre valet, votre serviteur.
Valet de pied : autrefois, Homme en livrée qui suivait les grands personnages.
Sens moderne : Employé de grande maison, en livrée.
Valet de chambre : autrefois, Domestique chargé du service personnel du maître.
Il n’y a pas de héros pour son valet de chambre.
Sens moderne : Employé de maison qui gère la garde-robe et les appartements privés de son employeur.
Par extension (sens moderne : Personne d’une complaisance servile et intéressée à l’égard d’une autorité.
Les valets du capitalisme.
2. Salarié chargé de certains travaux.
Valet de ferme.
Valet de chiens, de meute.
Valet d’écurie, chargé des soins des chevaux (palefrenier).
III)
1. Technique : Appareil, pièce ou dispositif destinés à faciliter un travail. Valet de menuisier : pièce de fer coudée.
2. Valet (de nuit) : cintre monté sur pieds et pourvu d’accessoires, sur lequel on place ses vêtements quand on se déshabille. « À droite du lit, le valet de nuit en cuivre et acajou, avec son cintre galbé, avec son système breveté assurant aux pantalons un pli éternel, son porte-ceinture, son porte-cravate escamotable, et son vide-poches » (Perec).