Gober : v. tr. (se gober « se vanter » de gobbo- « bouche »).
Manger, avaler.
Croire sans examen (avaler) : Il gobe tout ce qu’on lui dit.
Ne pouvoir gober : ne pouvoir estimer, encadrer blairer quelqu’un : Je ne peux pas le gober.
La gober : être dupe ; être victime, ne pas avoir de chance dans une affaire, perdre de l’argent dans une entreprise.
Se gober : avoir une haute opinion de soi-même, être plein de suffisance, de fatuité.
Gober son bœuf : être furieux, d’une chose ou contre quelqu’un (argot des ouvriers).
Gober la chèvre : être furieux d’une chose qui va de travers. On dit aussi pour exprimer la même idée : bouffer son bœuf.
Gober le merlan : sucer un homme jusqu’à l’éjaculation inclusivement, et boire le sperme qui sort de son membre frémissant (par allusion au merlan roulé dans la farine et à sa forme allongée).
Gober l’œuf dur / signifie exécuter une fellation particulièrement profonde.
Citation de l’écrivain chilien Luis Sepúlveda (1949-2020) : « Le maire, toujours courbé, lui jeta un regard haineux. Vous croyez que je vais gober vos conneries ? Vous voulez me faire peur avec vos histoires de bonnes femmes ? » dans le Vieux qui lisait des romans d’amour (1988).