Conjuration : n.f. (mot venant du latin conjuratio).
Le mot « conjuration » a plusieurs acceptions :
1. Rite, formule pour chasser les démons (adjuration, charme, exorcisme), et par extension : Pratique magique pour combattre ou orienter les influences maléfiques.
– Citation de la romancière, dramaturge, épistolière, critique littéraire et journaliste française George Sand, nom de plume d’Amantine Aurore Lucile Dupin de Francueil, baronne Dudevant (1804-1876) : « Il voyait bien qu’elle faisait une conjuration au feu follet ».
2. Entreprise concertée secrètement contre l’État, le pouvoir, par un groupe de personnes que lie un serment (complot, conspiration).
Le chef (conjurateur), les affiliés (conjuré) d’une conjuration.
– Citation de l’écrivain français Prosper Mérimée (1803-1870) : « Le prince était l’âme, sinon le chef, d’une vaste conjuration ».
La conjuration d’Amboise (*).
(*) La conjuration d’Amboise, ou tumulte d’Amboise, qui a lieu en mars 1560, est une tentative d’enlèvement du roi François II, organisée par un groupe de gentilshommes protestants, dans le but de soustraire le roi à l’influence des Guise, famille hostile au protestantisme. Cet événement annonce les guerres de Religion qui commencent peu après (1562-1598).
Par extension : Action concertée de plusieurs personnes (coalition, ligue).
Conjuration contre quelqu’un.
La conjuration des mécontents.
C’est une conjuration !
Adjectif : conjuratoire.