Défier : v.tr. (mot venant de dé- et de fier).
Le verbe « défier » a plusieurs acceptions :
1. Inviter (quelqu’un) à venir se mesurer comme adversaire (provoquer).
Défier quelqu’un en combat singulier.
Défier un ami aux échecs.
Défier le tenant du titre (challengeur).
2. Mettre (quelqu’un) au défi de faire quelque chose, en laissant entendre qu’on l’en croit incapable.
Je vous défie de faire mieux, je vous en défie.
3. Choses : N’être aucunement menacé par.
Des prix défiant toute concurrence.
Défier le temps.
– Citation de l’écrivain français Jules Barbey d’Aurevilly (1808-1889) : « Sa réputation défiait la calomnie » (désamorcer, désarmer).
4. Sens figuré : Refuser se soumettre à, ne pas craindre d’affronter (braver).
Défier l’autorité (fronder), la mort, les dangers (narguer).
Il l’a défié du regard.
– Citation de l’écrivain français Georges Duhamel (1884-1966) : « Il faut défier l’avenir si l’on ne veut pas être réduit à le redouter ».
Contraire de défier : céder (à).