Épier : v.tr. (mot venant du francique °spehôn de l’allemand spähen).
Le verbe « épier » a plusieurs acceptions :
1. Observer attentivement et secrètement (quelqu’un, un animal).
Épier une personne suspecte (espionner).
Suivre quelqu’un pour l’épier (filer, pister ; surveiller).
– Citation de l’écrivain français Théophile Gautier (1811-1872) : « Rodrigue, caché derrière un rideau, épiait les jeunes filles au bain ».
Animal qui épie sa proie (guetter).
Verbe pronominal réciproque : Citation du romancier français Henri Bosco (1888-1976) : « Les êtres et les choses, à l’affût, s’épiaient ».
Absolu : Être à l’affût, aux aguets.
– Citation de l’écrivain et poète français Victor Hugo (1802-1885) : « Elle observa la maison, épia, guetta ».
2. Observer attentivement pour découvrir quelque chose.
– Citation de l’écrivain français François Mauriac (1885-1970) : « Hubert, maintenant silencieux, m’épiait à travers ses lunettes ».
Épier les réactions de quelqu’un sur son visage (guetter, scruter).
– Citation de l’écrivaine française Colette (1873-1954) : « Elle épia, en retenant ses pas sur le gravier […] les bruits qui venaient de la maison ».
Attendre avec espoir ou angoisse (un moment).
Épier le retour de quelqu’un.