Ordonner : v.tr. (mot venant du latin ordinare).
Le verbe « ordonner » a plusieurs acceptions :
1. Disposer, mettre dans un certain ordre (agencer, arranger, classer, distribuer, organiser, ranger).
Ordonner ses souvenirs.
– Citation de l’écrivain et poète suisse Charles Ferdinand Ramuz (1878-1947) : « Tout le secret de l’art est peut-être de savoir ordonner des émotions désordonnées ».
Verbe pronominal : Citation de l’écrivain, romancier, dramaturge, novelliste, diariste et épistolier français Roger Martin du Gard (1881-1958) : « Insensiblement, ce tumulte s’ordonna, devint rythme ».
Mathématique : Conférer un ordre aux éléments de (un ensemble).
Algèbre : Disposer, écrire (un polynôme) en rangeant ses termes suivant les puissances croissantes ou décroissantes d’un terme.
2. Élever (quelqu’un) à l’un des ordres de l’Église (consacrer ; ordination, ordre).
Ordonner un diacre (*), un prêtre.
(*) Diacre : Clerc qui a reçu le diaconat à titre permanent ou transitoire (avant la prêtrise).
3. Sens courant : Prescrire par un ordre (adjurer, commander, dicter, enjoindre, prescrire).
Ordonner quelque chose à quelqu’un
– Citation de l’écrivain, dramaturge, musicien et homme d’affaires français Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799) : « Vous me voyez prêt à servir de nouveau Votre Excellence en tout ce qu’il lui plaira de m’ordonner ».
Je vous ordonne de vous taire (sommer).
Il ordonne que tout le monde soit convoqué chez lui.
Absolu : Ordonnez, vous serez obéi.
Spécialement : Médecin qui ordonne un traitement, des médicaments (ordonnance).
Droit : Prescrire par une ordonnance (décider, statuer).
Ordonner le huis clos (en droit, un huis clos est un procès qui se déroule en secret, hors présence du public).
Contraires d’ordonner : déranger, dérégler, embrouiller, interdire ; obéir.