Piper : verbe (mot venant du latin populaire °pippare, latin classique pipare « glousser »).
Le verbe « piper » a plusieurs acceptions :
I) Verbe intransitif :
1. Sens vieilli : Frouer ; chasser à la pipée (*).
2. Sens moderne : Ne pas piper : ne pas souffler mot.
– Citation de l’écrivain français Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline (1894-1961) : « Le curé tiquait bien un peu sur ces plaisanteries mais […] il ne pipait pas ».
II) Verbe transitif :
1. Attirer, prendre à la pipée (*) (les oiseaux).
– Citation du poète, dramaturge et journaliste français Louis Jacques Napoléon Bertrand, dit Aloysius Bertrand (1807-1841) : « Leur cabane de ramée, d’où ils pipaient les grives ».
Sens figuré et vieilli : Attraper, tromper.
– Citation du romancier et dramaturge français Alain-René Lesage ou Le Sage (1668-1747) : « Un minois à piper les plus fins ».
(*) Pipée : Chasse dans laquelle on prend les oiseaux au pipeau qui est un instrument avec lequel on imite le cri des oiseaux pour les attirer en imitant le cri de la chouette et d’autres oiseaux, comme le geai.
2. Sens moderne : Piper des dés, les truquer.
Sens figuré : Les dés sont pipés : la partie est faussée, il y a tricherie.
– Citation de l’écrivain français Olivier Adam (né en 1974) : « Ils tentent de faire croire qu’en sport comme en toute autre chose les dés ne sont pas pipés, qu’il reste une place pour la vaillance, la solidarité, le panache ».