Profane : adj. et nom (mot venant du latin profanus « hors du temple »
L’adjectif « profane » a plusieurs acceptions :
I)
1. Didactique ou littéraire : Qui est étranger à la religion (opposé à religieux, sacré).
Le monde profane.
– Citation de l’écrivain et poète français Paul-Jean Toulet (1867-1920) : « Des thés et autres divertissements profanes ».
Annibal, César, prénoms profanes.
Fête profane.
Littératures profanes et religieuses.
Art profane.
Musique profane.
Par extension : Auteur profane, dont les œuvres sont profanes.
2. Nom masculin : Ce qui est étranger à la religion.
– Citation du dramaturge et poète français Jean Racine (1639-1699) : « Quoique j’aie évité soigneusement de mêler le profane avec le sacré ».
3. Nom : Personne qui n’est pas initiée à une religion.
– Citation de l’écrivain français André Gide (1869-1951) : « Le concierge [de la synagogue] louait des chapeaux à l’usage des profanes non avertis ».
II) Sens courant :
1. Qui n’est pas initié à un art, une science, une technique, un mode de vie, etc. (béotien, ignorant).
Expliquez-moi, je suis profane en la matière.
2. Nom : non-initié.
Un, une profane en peinture.
– Citation du romancier, biographe, conteur et essayiste français André Maurois (1885-1967) : « Le léger agacement du technicien devant le profane ».
Les profanes et les initiés, et les spécialistes.
Nom masculin et collectif : Le profane : les gens profanes.
Aux yeux du profane.
Contraires de profane : sacré ; connaisseur, initié.