Résigner : v.tr. (mot venant du latin resignare « décacheter », « annuler » en latin médiéval ; de signum « sceau »).
Le verbe « résigner » a plusieurs acceptions :
I) Verbe transitif :
Littérature : Abandonner (un bénéfice, un office) en faveur de quelqu’un (se démettre).
Résigner sa charge, son emploi (quitter).
– Citation de l’écrivain français Romain Rolland (1866-1944), prix Nobel de littérature en 1915 : « Depuis un an, il avait dû résigner ses fonctions à l’Université » (démissionner).
II) Verbe pronominal (sens courant) :
1. Se résigner à (quelque chose) : accepter sans résister (quelque chose de pénible) (accepter, consentir, se plier, se résoudre, se soumettre).
– Citation de l’écrivain français François Mauriac (1885-1970) : « Avancer en âge […] c’est connaître ses limites et s’y résigner ».
Je ne puis m’y résigner.
Se résigner à perdre la partie.
2. Absolu : Adopter une attitude d’acceptation ; se soumettre (abdiquer, céder, s’incliner).
Il faut se résigner, c’est la vie !
– Citation de l’écrivain français André Gide (1869-1951) : « Mais lentement on se résigne. On ne demandait pourtant pas beaucoup de la vie. On apprend à en demander moins encore ».
Contraires de résigner : insurger (s’), révolter (se).