Révolte : n.f. (mot venant de révolter).
Le mot « révolte » a plusieurs acceptions :
1. Action collective, généralement accompagnée de violences, par laquelle un groupe refuse l’autorité politique existante, la règle sociale établie (désobéissance, insoumission, insubordination), et s’apprête ou commence à les attaquer pour les détruire (émeute, guerre [civile], insurrection, rébellion, sédition, soulèvement).
Allusion historique : Citation du philosophe et historien français, membre de l’Académie française Hippolyte Taine (1828-1893) : « C’est donc une révolte, dit le roi [Louis XVI]. – Sire, répondit le duc [de Liancourt], c’est une révolution ».
La révolte d’une province (dissidence, sécession), d’une armée.
Révolte armée, sanglante.
Les révoltes de serfs (jacquerie), de soldats, de marins (mutinerie).
Inciter, pousser à la révolte.
Fomenter une révolte.
Réprimer, écraser une révolte.
Arborer, brandir l’étendard de la révolte.
2. Résistance, opposition violente et indignée ; attitude de refus et d’hostilité devant une autorité, une contrainte.
Il est en révolte contre ses parents, contre la société.
– Citation du poète, essayiste, romancier et traducteur français Henri Thomas (1912-1993) : « C’est plutôt la vieillesse qui serait l’âge de la pure révolte, en connaissance de cause et sans espoir ».
Esprit de révolte.
Cri, mouvement, sursaut de révolte (indignation).
– Citation de l’écrivain français Albert Camus (1913-1960) : « La révolte métaphysique est le mouvement par lequel un homme se dresse contre sa condition et la création tout entière ».
Par extension : La révolte de l’instinct, d’un désir (contre la raison).
Contraires de révolte : résignation, soumission ; conformisme.
Article connexe : Révolution.