Sanctuaire : n.m. (mot venant du latin ecclésiastique sanctuarium, de sanctus « saint »).
Le mot « sanctuaire » a plusieurs acceptions :
1. Lieu le plus saint d’un temple, d’une église, interdit aux profanes.
Sanctuaire d’une église : partie du chœur située autour de l’autel.
Spécialement : Dans le Temple de Jérusalem, partie sacrée où était déposée l’Arche d’Alliance (*) (Le Saint des Saints).
(*) L’Arche d’alliance (en hébreu אֲרוֹן הָעֵדוּת, Aron ha’Edout, « Arche du témoignage ») est une relique sacrée centrale de la tradition judaïque, mentionnée dans la Bible hébraïque comme un coffre construit selon des instructions divines données à Moïse sur le mont Sinaï. Réalisée en bois d’acacia et recouverte d’or pur à l’intérieur et à l’extérieur, l’Arche est rectangulaire et est surmontée d’un propitiatoire flanqué de deux chérubins sculptés en or, leurs ailes déployées et formant un trône symbolique pour la présence divine. L’Arche était destinée à contenir les Tables de la Loi contenant le Décalogue, mais certains textes du Nouveau Testament suggèrent qu’elle aurait aussi abrité d’autres objets sacrés, comme un vase contenant la manne ou le bâton d’Aaron.
2. Édifice consacré aux cérémonies d’une religion ; Lieu saint (église, temple).
Les sanctuaires de Grèce, de la vallée du Nil.
– Citation du romancier français Henri Bosco (1888-1976) : « Le sanctuaire de campagne oublié des hommes ».
3. Sens figuré et littéraire : Lieu protégé, fermé, secret, sacré (intimité).
– Citation de l’écrivain français Gustave Flaubert (1821-1880) : « Je m’efforce tant que je peux de cacher le sanctuaire de mon âme ».
4. Par extension (de l’anglais sanctuary) : Au cours d’un conflit, lieu protégé des combats, territoire inviolable (refuge).
Territoire couvert par la dissuasion nucléaire.
Lieu protégé, réserve (où vivent des espèces menacées).