Supposition : n.f. (mot venant du latin suppositio, de supponere : supposer).
Le mot « supposition » a plusieurs acceptions :
I) Action de supposer ; ce qu’on suppose.
1. Littéraire : Hypothèse de l’esprit.
– Citation de l’écrivain et philosophe français Voltaire (1694-1778) : « Un point géométrique est une supposition, une abstraction de l’esprit ».
Dans cette supposition : en supposant…
Elliptique et populaire : une supposition (que)… : supposons (que)…
– Citation de l’écrivain français Émile Zola (1840-1902) : « Une supposition qu’on lui aurait donné une chiquenaude, à coup sûr, il ne se serait pas relevé ».
2. Sens courant : Conjecture de l’esprit qui suppose sans pouvoir affirmer.
Ce n’est pas une supposition gratuite, une simple supposition.
– Citation de l’écrivain français Guy de Maupassant (1850-1893) : « Une supposition très vraisemblable me traversa l’esprit ; celle qu’un de mes amis était venu pour me voir ».
– Citation de l’écrivain français Marcel Proust (1871-1922) : « La jalousie, qui passe son temps à faire des petites suppositions dans le faux, a peu d’imagination quand il s’agit de découvrir le vrai ».
II) Action de supposer (sens vieilli) : Substitution frauduleuse (du faux à l’authentique) (fraude).
Supposition de testament.
Droit (sens moderne) : Supposition d’enfant ou de part : attribution à une femme d’un enfant dont elle n’est pas accouchée. Supposition de nom (usurpation).