Transe : n.f. (mot venant de transir).
Le mot « transe » a plusieurs acceptions :
1. Sens vieilli ou littéraire (au singulier) : Inquiétude ou appréhension extrêmement vive (affres, crainte).
Être dans les transes, dans des transes mortelles.
– Citation de l’écrivain français Émile Zola (1840-1902) : « J’aime mieux mettre la clef sous la porte […] que de continuer à vivre des transes pareilles ».
Être dans les transes de (et l’infinitif), dans les transes que (et le subjonctif).
– Citation de l’écrivain français Romain Rolland (1866-1944), prix Nobel de littérature en 1915 : « Christophe fut dans des transes qu’un article nouveau n’éveillât la susceptibilité de Georges ».
2. (de l’anglais trance « exaltation, transport ») : Spiritisme : État du médium dépersonnalisé comme si l’esprit étranger s’était substitué à lui.
Sens courant : en transe.
Médium qui entre en transe (hypnose).
– Citation de l’écrivain et critique d’art français Joris-Karl Huysmans (1848-1907) : « L’apparition est formée par le fluide dégagé du médium en transe ».
Par extension : Être, entrer en transe : s’énerver, être hors de soi.
– Citation de l’écrivain français François Mauriac (1885-1970) : « Ma belle-mère n’abordait jamais ce sujet, de sang-froid, […] elle entrait aussitôt en transe ».