Utopie : n.f. (mot venant du latin moderne utopia, forgé sur le grec ou « non » et topos « lieu » : « en aucun lieu ».
Le mot « utopie » a plusieurs acceptions :
1. Sens vieilli : L’Utopie : pays imaginaire où un gouvernement idéal règne sur un peuple heureux.
2. Didactique : Plan d’un gouvernement imaginaire, à l’exemple de la République de Platon (*).
(*) La République est un des dialogues de Platon (**), qui porte principalement sur la vertu individuelle de justice et la justice dans la Cité. On considère que ce dialogue fait partie du genre littéraire de l’utopie.
(**) Platon, né en 428 / 427 av. J.-C. et mort en 348 / 347 av. J.-C. à Athènes, est un philosophe antique de la Grèce classique, contemporain de la démocratie athénienne et des sophistes qu’il critiqua vigoureusement.
L’utopie de l’homme d’Église, théologien, pédagogue et écrivain français Fénelon (1651-1715) dans les Aventures Télémaque (***).
(***) Les Aventures de Télémaque est le titre d’un roman didactique de Fénelon, probablement écrit dans les années 1694 et suivantes, et publié pour la première fois à l’insu de Fénelon en 1699.
3. Sens courant : Idéal, vue politique ou sociale qui ne tient pas compte de la réalité.
– Citation de l’écrivain français Romain Rolland (1866-1944), prix Nobel de littérature en 1915 : « Les utopies “ à la française :” paix universelle, fraternité, progrès pacifique, droits de l’homme, égalité naturelle ».
Conception ou projet qui paraît irréalisable (chimère, illusion, mirage, rêve, rêverie).
– Citation du poète français Charles Baudelaire (1821-1867) : « Utopie pédagogique ».
– Citation de l’écrivain et poète français Victor Hugo (1802-1885) : « Une rêverie d’inventeur songe-creux, une utopie ».