Maraiche (poisson) : La maraîche (Nom scientifique : Lamna nasus), est un poisson de mer également appelé aussi « veau de mer » ou « requin-taupe commun » ou encore « requin marsouin », est une espèce de requin de la famille des Lamnidae. Elle peut atteindre 3,5 mètres de long et possède un museau pointu (rostre) et de grandes fentes branchiales. Son dos est bleu-noir ou gris et son ventre blanchâtre.
Cette espèce est parfois confondue avec un autre lamnidé, le mako et le grand blanc.
Les dents de la maraîche – contrairement à celles du mako – sont ornées de deux denticules, disposés sur chaque côté de chaque dent.
La maraîche est une espèce en forte régression qui semble localement menacée ou a disparu d’une partie de son aire potentielle de vie.
L’Europe vient d’établir un moratoire de sa pêche.
La maraîche se nourrit de harengs, de morues, de maquereaux, de roussettes, de merlans et d’autres poissons qui, pour la plupart sont plus petits que lui.
Actif quand il chasse, il se défend mal quand il est pris à l’hameçon (à l’inverse du mako).
Relations avec de la maraîche avec l’homme : On recense quelques rares attaques sur des hommes ou des bateaux. La maraîche ne mord que pour se nourrir (pression de mâchoire d’à peine 2 kilos). Très irritable, il préfère charger pour se défendre. Sa vitesse non négligeable de 30 km/h, sa mâchoire très résistante lancée à cette allure peut briser la coque d’un petit bateau.
Pêche de la maraîche : Elle est très pêchée, particulièrement en France (Bretagne), pour sa chair, ses ailerons et son huile.
Sa chair rose a différents niveaux de tendreté. Elle est plus grasse dans la zone abdominale et moins tendre en allant vers la queue. Dans une coupe transversale (darne), on peut voir dans le muscle deux médaillons (symétriques) plus foncés, rouge vin, qui sont riches en sang, dont la saveur et la texture se rapprochent de celles du foie. Les cartilages articulant les nageoires sont utilisés pour les soupes et les vertèbres (cartilagineuses) sont réputés être de bons « os pour chiens ».
La maraîche est vendue en Europe francophone sous la désignation de veau de mer. Au Québec, il est généralement connu comme étant du requin et parfois, faussement, du mako.
Statut et protection de l’espèce : Cette espèce a une large aire de répartition mais possède un faible taux de reproduction.
Compte tenu de sa haute valeur commerciale elle est activement recherchée, ce qui a abouti à une forte réduction des populations particulièrement de l’Atlantique.
L’Union internationale pour la conservation de la nature a mis le requin-taupe commun sur la Liste rouge de l’UICN et l’a évalué comme :
– Espèce vulnérable globalement,
– Espèce en danger en Atlantique nord-ouest,
– Espèce en danger critique d’extinction en Atlantique nord-est et Méditerranée.
Mesure de protection ou de régulation des pêches : Inscrite sur l’appendice III de la CITES depuis le 25 septembre 2012, elle est inscrite en 2013 lors du CoP de la CITES à l’appendice II, permettant une régulation plus importante de son commerce international. Un délai de 18 mois est accordé aux membres pour résoudre les problèmes techniques et administratifs liés à sa protection. Il est inscrit sur l’appendice II de manière effective depuis le 14 septembre 201410.
Les États-Unis et le Canada ont entrepris de limiter les prises, ce qui pourrait améliorer la situation des populations des côtes américaines.
Dans l’Union européenne, sa pêche fait l’objet d’un moratoire depuis 2010 dans les eaux européennes. Il y est interdit de pêcher et débarquer des requin-taupe commun. Si des spécimens sont capturés accidentellement, ils doivent être relâchés en mer. En outre, les bateaux de pêche européens ont interdiction de pêcher la maraîche sur toutes les mers.