Ventre : n. m. Partie antérieure du tronc, au-dessous de la taille, correspondant à la paroi abdominale et à une partie de
la cavité de l’abdomen.
Avoir quelque chose dans le ventre : avoir du courage.
Savoir ce que quelqu’un a dans le ventre : savoir ce qu’il est vraiment.
Se serrer le ventre : jeûner, être privé de nourriture, se priver de manger, se priver.
Taper sur le ventre à quelqu’un : lui donner un coup.
Faire mal au ventre : faire rire.
Se brosser le ventre : ne pas bénéficier de quelque chose, ne pas avoir ou obtenir, être privé de quelque chose . ne rien avoir à manger.
Ventre : Se garnir le ventre : boire et manger beaucoup.
Prendre du ventre : avoir de la bedaine.
Se taper sur le ventre : rigoler.
Ça me fait mal au ventre : ça me fait bien rire, cela m’étonnerait.
Faire la balle élastique : avoir le ventre creux.
Se bourrer le ventre : manger en quantité, manger, se remplir.
Ventre à tous grains gros mangeur.
Bouder contre son ventre : se dit d’un enfant qui fait pâtir son ventre en refusant de manger pour être désagréable à ses parents.
Ne rien avoir dans le ventre: manquer de force, de caractère, d’énergie, de ressources intellectuelles.
Tout ce qu’on a dans le ventre : penser au fond, contenir toutes ses forces ; avoir comme capacités, avoir comme fonctionnement.
S’en faire péter le ventre : manger beaucoup.
Taper sur le ventre à quelqu’un : être familier, être trop familier, geste de familiarité.
Avoir la reconnaissance du ventre : ne pas être ingrat ; gratitude post-sexuelle ; gratitude intéressée (financièrement).
Avoir / se donner / mettre / reprendre / du cœur au ventre : être fort, très courageux, brave ; donner des forces, du courage, de la vigueur, pour travailler ; retrouver son courage ; boire pour prendre courage.
Avoir quelque chose dans le ventre : être piégé, réserver une (mauvaise) surprise (à propos de quelque chose dont le danger est inconnu).
Se garnir le ventre : boire et manger beaucoup.
Avoir du vent dans le ventre : ne pas être courageux, expression de mépris.
Casser le ventre : ne pas laisser à manger.
Avoir le ventre tendu comme un tambour : avoir bien mangé.
Boire à ventre déboutonné : boire beaucoup.
Avoir la peur au ventre : avoir peur.
Ventre creux : misérable.
Se remplir le ventre : manger, se nourrir.
Se mettre à plat ventre : perdre toute dignité, s’humilier.
Faire mal ventre : dégoûter, déplaire, écœurer, attrister.
Faire ventre : Profiter. Il faut faire ventre de tout.
Faire un Dieu de son ventre : aimer beaucoup les plaisirs de la table.
Passer sur le ventre : écraser, vaincre quelqu’un.
Marcher sur le ventre : berner, être déloyal.
Avoir les yeux plus grands que le ventre : en vouloir plus qu’on ne peut en profiter, qu’on ne peut en faire.
Avoir le ventre creux : avoir faim, être à jeun.
Avoir du vent dans le ventre : avoir faim, ne pas avoir mangé.
Avoir le ventre cassé : avoir faim.
Se brosser le ventre : ne pas avoir de quoi manger.
Ventre bénit : bedeau, chantre, sacristain, se nourrissant exclusivement de pain bénit.
Ventre d’osier : ivrogne. Homme maigre. On dit aussi sac d’os.
Avoir le ventre mou : le point vulnérable de quelqu’un, d’une organisation, de quelque chose (voir ci-dessous l’origine de cette expression).
C’est le ventre de ma mère : expression signifiant : Je ne retournerai plus dans cet endroit, je ne me mêlerai plus de cette affaire.
Avoir quelqu’un sous le ventre / se mettre quelque chose sous le ventre : baiser ; faire l’amour.
Téléphoner dans le ventre : se faire sucer le sexe (homme).
Ventre : organe sexuel féminin (jamais masculin). Son ventre dénudé s’offrait à son regard.
Voir Ventre (synonymes argotiques).
– L’expression « Le dos au feu et le ventre à table » : Confortablement installé pour un repas (généralement copieux) – En prenant ses aises
Voilà une expression tombée en désuétude dont le sens est un peu variable selon les dates et auteurs, mais avec une image pourtant constante de confort de plaisir. En effet, être assis près de l’âtre, le dos chauffé par le feu qui consume les bûches indique déjà une situation confortable . Si on y ajoute le ventre contre la table que l’on suppose couverte de victuailles, que demander de plus pour profiter pleinement du moment ?
Cette expression semble dater du XVIe siècle, et on en trouve des significations plus ou moins variées au fil du temps ou des ouvrages.
– L’expression « Avoir le ventre mou » : le point vulnérable de quelqu’un, d’une organisation, de quelque chose.
Depuis le début du XVe siècle, ventre désigne aussi le courage, l’énergie, la volonté (d’où les expressions avoir quelque chose ans le ventre et il n’a rien dans le ventre). par extension le mou de ce ventre, image de quelque chose de flasque fait au contraire penser à une chose sans énergie, sans résistance.
l’expression apparaît en anglais le 25 novembre 1942 sous la plume de Winston Churchill (1874-1965) dans une note à son cabinet de guerre recommandant de frapper « le bas-ventre de l’Axe » ( « the underbelly of the l’Axis », c’est à dire l’Italie et les Balkans. En écrivant cela, Churchill ne fait que reprendre un termes de chasse, puisque que le bas ventre est pour la plupart des mammifères un point vulnérable. Et en bon politicien, il ne se privera pas de répéter sa formule à laquelle il ajoutera le terme soft (« mou »).