Avorter : verbe (mot venant du latin abortare, de oriri « naître »).
Le mot « avorter » a plusieurs acceptions :
I) Verbe intransitif :
1. Accoucher avant terme (naturellement ou par intervention) d’un fœtus ou d’un enfant mort (avortement)
Remarque : Pour l’avortement naturel, on dit plutôt faire une fausse couche.
– Citation de l’écrivaine française, prix Nobel de littérature, Annie Ernaux (née en 1940) : « Même si on les empêchait d’avorter, elles trouveraient bien un moyen ».
Un remède qui fait avorter (abortif).
2. Par extension : Ne pas arriver à son plein développement, en parlant des fruits, des fleurs.
3. Sens figuré : Être arrêté dans son développement, ne pas réussir (projet, entreprise) (échouer).
Expérience qui avorte (Tourner court).
II) Verbe transitif : Faire subir un avortement (à une femme), et spécialement un avortement volontaire.
Le médecin qui l’a avortée.
Plus courant : Elle s’est fait avorter.
« La précaution est de ne pas faire d’enfants ou de se faire avorter » (Sade*).
(*) Donatien Alphonse François de Sade, communément appelé le Marquis de Sade, né le 2 juin 1740 à Paris et mort le 2 décembre 1814 à Charenton-Saint-Maurice, aujourd’hui Saint-Maurice dans le Val-de-Marne, est un homme de lettres, romancier, philosophe, voué à l’anathème en raison de la part accordée dans son œuvre à l’érotisme et à la pornographie, associés à des actes de violence et de cruauté (tortures, incestes, viols, pédophilie, meurtres, etc.).
Contraires d’avorter : aboutir, développer (se), réussir.