Bander : verbe (mot venant bande).
Le verbe « bander » a plusieurs acceptions :
I) Verbe transitif :
1. Entourer d’une bande que l’on serre.
Bander le front d’un blessé (bandage).
Participe passé adjectival : Main bandée.
2. Couvrir (les yeux) d’un bandeau.
Bander les yeux d’un condamné avant de le fusiller.
Participe passé adjectival : Les yeux bandés.
3.Tendre avec effort.
Bander la corde d’un arc ; par extension : bander un arc.
– Citation de l’écrivain, romancier, dramaturge, novelliste, diariste et épistolier français Roger Martin du Gard (1881-1958) : « Chaque fois que le ressort commençait à être bien bandé, crac, il échappait au cran d’arrêt ».
Sens figuré (vieilli ou littéraire) : tendre.
Bander ses muscles.
Bander son esprit.
Verbe pronominal : se raidir, se tendre.
– Citation de l’écrivain français André Gide (1869-1951) : « Un de ces êtres dont les facultés sursautent et se bandent aussitôt devant l’imprévu ».
II) Verbe intransitif :
Être tendu.
Familier : Être en érection.
« Quand je pense à Fernande, Je bande, je bande » : début de la chanson Fernande (1972) du chanteur et poète français Georges Brassens (1921-1981) (bandant).
Faire bander quelqu’un ; sens figuré : provoquer son intérêt.
– Citation de l’écrivaine française Maylis Le Gal de Kerangal dite Maylis de Kerangal (née en 1967) : « Y a rien pour moi là-dedans, y a rien qui m’intéresse, rien qui me fasse bander ».
– Citation du poète français Charles Baudelaire (1821-1867) : « Plus l’homme cultive les arts, moins il bande ».