Créance : n.f. (mot venant de creire, ancienne forme de croire, ou latin populaire °credentia).
Le mot « créance » a plusieurs acceptions :
1. Sens vieilli : Le fait de croire en la vérité de quelque chose (croyance, foi).
– Citation de l’écrivain et poète français Charles Pierre Péguy (1873-1914) : « Ils croyaient cela […] d’une créance indéracinable ».
Sens vieilli : Trouver créance : être cru .
Donner créance à une chose, la rendre croyable, vraisemblable (crédibiliser).
Donner, ajouter créance : donner, ajouter foi.
Témoignage qui mérite créance, d’être cru (crédibilité).
– Citation du poète français Charles Baudelaire (1821-1867) : « Les récits de Marco Polo […] méritent notre créance ».
2. Sens vieilli : Confiance qu’une personne inspire.
– Citation du philosophe et moraliste français Blaise Pascal (1623-1662) : « Perdre toute créance dans les esprits ».(crédibilité).
Sens moderne : Lettre de créance.
3. Sens moderne : Droit en vertu duquel une personne (créancier) peut exiger de quelqu’un (débiteur) quelque chose, et spécialement une somme d’argent (gage, hypothèque, nantissement, obligation, sûreté).
Créance certaine, dont la validité ne fait pas de doute.
Créance douteuse, dont le recouvrement n’est pas assuré.
Créance alimentaire.
Créance hypothécaire, privilégiée, chirographaire.
Créance exigible, dont l’exécution peut être réclamée actuellement.
Créance liquide, dont le chiffre est exactement déterminé.
Avoir une créance sur quelqu’un.
Gestion des créances (affacturage, contentieux).
Par extension : Le titre établissant la créance.
Contraires de créance : méfiance, scepticisme, dette.