Démentir : v.tr. (mot venant de dé- et de mentir).
Le verbe « démentir » a plusieurs acceptions :
1. Contredire (quelqu’un) en prétendant qu’il ou elle n’a pas dit la vérité (contredire, dédire, désavouer).
Démentir formellement un témoin.
– Citation de l’écrivain, dramaturge, musicien et homme d’affaires français Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799) : « N’allez pas nous démentir, Bazile, en disant qu’il n’est pas votre élève ».
2. Prétendre (quelque chose) contraire à la vérité (nier).
Démentir un bruit, une nouvelle, un témoignage, un écrit.
– Citation de la romancière, dramaturge, épistolière, critique littéraire et journaliste française George Sand, nom de plume d’Amantine Aurore Lucile Dupin de Francueil, baronne Dudevant (1804-1876) : « Ne démentez rien de ce que je dirai ».
3. Contredire par sa propre conduite, par ses actes.
– Citation de l’écrivain et philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) : « La honte d’être si peu conséquent à moi-même, de démentir si tôt et si haut mes propres maximes ».
Choses : Aller à l’encontre de (contredire, infirmer).
Ses actes démentent ses paroles.
« Elle avait des traits d’une excessive douceur, que ne démentait pas la belle nuance grise de ses yeux » (Balzac).
Littérature : Citation du dramaturge et poète français Jean Racine (1639-1699) : « L’événement n’a point démenti mon attente » Décevoir, tromper.
Verbe pronominal : Ne pas se démentir : ne pas cesser de se manifester.
Son succès ne se dément pas.
Une passion qui ne s’est jamais démentie.