Mentir : v.tr. (mot venant du latin populaire °mentire, latin classique mentiri).
Le verbe « mentir » a plusieurs acceptions :
1. Faire un mensonge, affirmer ce qu’on sait être faux, nier ou taire ce qu’on devrait dire.
Mentir effrontément, avec aplomb. C’est faux, tu mens !
« Il ne dit pas toute la vérité, ce qui est une façon de mentir » (Flaubert).
« Mentir pour nuire est calomnie » (Rousseau).
Il a menti sur son âge (familier : mythonner, pipeauter).
Sens vieilli : Ils en ont menti : ils ont menti sur ce point. Mensonge
Mentir comme un arracheur de dents.
Il ment comme il respire, tout naturellement et continuellement.
Sans mentir : à dire vrai, en vérité (souvent iron.). « il y en avait bien, sans mentir, une vingtaine » (Daudet).
Proverbe : À beau mentir qui vient de loin : il est facile d’être cru quand ce qu’on dit n’est pas vérifiable.
Mentir à qqn, le tromper par un mensonge, lui en faire accroire (Bourrer le crâne, le mou, monter le coup, mener en bateau, raconter des histoires).
Il nous a menti sur son salaire.
Verbe pronominal réfléchi :Se mentir à soi-même : refuser de regarder la vérité en face.
« Celui qui ne se ment plus à lui-même […], combien il est à plaindre ! » (Cioran).
Locution : On ne va pas se mentir : pour parler franchement.
2. Choses : Exprimer une chose fausse, être mensonger.
Locution : Faire mentir le proverbe, lui apporter un démenti.
Faire mentir sa réputation.
3. Verbe transitif indirect : mentir à : (sens vieilli) manquer à (sa foi, sa promesse).
Absolu : Bon sang ne peut mentir.
Sens vieilli : Démentir. « mentir à l’idée qu’on s’était faite de lui » (Gautier).