Déroger : v.tr. ind. mot venant du latin derogare, de rogare « demander »).
Le verbe « déroger » a plusieurs acceptions :
1. Droit : Déroger à : ne pas observer (une loi, une règle), ne pas appliquer (une règle, une convention) (contrevenir).
Déroger à la loi (enfreindre).
Disposition du Code Civil français : « On ne peut déroger, par des conventions particulières, aux lois qui intéressent l’ordre public » (transgresser, violer).
2 . Anciennement : Déroger à noblesse, et absolu : déroger : perdre les privilèges de la noblesse par l’exercice d’une profession incompatible avec elle.
Nom féminin : Dérogeance.
3. Littérature : Manquer (à sa situation sociale, à ses principes, aux conventions…) par un comportement qui en est indigne. Déroger à son rang, à ses convictions (manquer).
Absolu : s’abaisser, condescendre, déchoir.
Il croirait déroger en faisant ce métier.
– Citation de l’écrivain français François-René de Chateaubriand (1768-1848) : « Elle savait très bien voir les petites gens sans déroger ».
Contraires de déroger : conformer (à), obéir (à), observer, respecter, suivre ; garder, tenir (son rang).