Enfiler : v.tr. (mot venant de en- et de fil).
Le verbe « enfiler » a plusieurs acceptions :
1. Traverser par un fil, mettre autour d’une ficelle, d’une tringle.
Une aiguille difficile à enfiler.
Enfiler une bague à son doigt.
Les mariés ont enfilé leurs alliances chacun leur tour.
Enfiler des perles.
Locution familière : Nous ne sommes pas là pour enfiler des perles, pour perdre notre temps à des futilités.
2. Débiter sans discontinuer, mettre à la suite.
– Citation de l’écrivain français Émile Henriot (1889-1961) : « Des notes, des choses vues, enfilées à la diable ».
3 Se revêtir de, mettre (un vêtement).
Enfiler un pull-over, un pantalon, un chandail (passer).
Enfiler un préservatif.
4. Par extension : S’engager tout droit dans (une voie) (prendre ; familier : enquiller).
– Citation de l’écrivain français François-René de Chateaubriand (1768-1848) : « Nous enfilâmes un long corridor ».
5. Militaire : Prendre en enfilade.
6. Sens vieilli : Rouler, tromper.
– Citation de l’écrivain, dramaturge, musicien et homme d’affaires français Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799) : « Je l’enfile, et le paye en sa monnaie ».
7. Sens vulgaire : Posséder sexuellement.
Verbe pronominal : Citation de l’écrivain, scénariste et réalisateur français Emmanuel Carrère (né en 1957) : « Décider par quels orifices on s’enfilera ».
8. Familier : S’enfiler quelque chose, l’avaler (s’envoyer, se farcir.
Elle s’est enfilé la moitié du plat.
Il s’est enfilé toute la bouteille (siffler).
S’enfiler canon sur canon.
Avoir à supporter (une corvée) (se taper).
S’enfiler tout le travail.