Escamoter : v.tr. (mot venant probablement d’un type occitan, de escamar, du latin squama « écaille »).
Le verbe « escamoter » a plusieurs acceptions :
1. Faire disparaître (quelque chose) par un tour de main qui échappe à la vue des spectateurs.
Prestidigitateur qui escamote une carte.
Tour de passe-passe pour escamoter un mouchoir.
2. Sens vieilli : Faire disparaître subtilement ; s’emparer furtivement, frauduleusement de (quelque chose) (attraper, dérober, subtiliser, familier : tirer).
Un voleur lui a escamoté son portefeuille.
3. Technique : Rentrer ou effacer (l’organe saillant d’une machine, d’un mécanisme) (rentrer, replier).
Escamoter le train d’atterrissage d’un avion.
4. Choses : Faire disparaître (cacher, effacer).
« La montagne demeure invisible, voilée, escamotée par les brumes » (Tharaud).
5. Sens figuré : Éluder habilement, de façon peu sérieuse, peu honnête (contourner, éluder, esquiver, éviter, tourner). Escamoter une objection. Enfant qui escamote un devoir, une leçon, une commission désagréable (Passer à l’as).
« Grandville n’escamotait aucune difficulté » (Gautier).
6. Sens figuré : Sauter en allant trop vite.
Soldat qui escamote les temps dans le maniement de son arme.
Escamoter un mot, le prononcer très vite ou très bas pour qu’on ne l’entende pas.
« La méticulosité – et je choisis exprès ce mot dont il est presque impossible d’escamoter une syllabe » (Duhamel) (avaler).
Escamoter une note au piano, ne pas la jouer ou la rendre trop brièvement.