Exil : n.m. (mot venant de l’ancien français essil, d’après le latin ex(s)ilium, de exsilire « sauter hors de »).
Le mot « exil » a plusieurs acceptions :
1. Expulsion de quelqu’un hors de sa patrie, avec défense d’y rentrer ; situation de la personne ainsi expulsée (ban, bannissement, déportation, expulsion, ostracisme, proscription, relégation, transportation).
Condamner quelqu’un à l’exil.
Envoyer en exil.
Dissident en exil.
Être rappelé d’exil.
Lieu, terre, île d’exil.
– Citation de la romancière, épistolière et philosophe genevoise Anne-Louise-Germaine Necker, baronne de Staël-Holstein, connue sous le nom de Madame de Staël (1766-1817) : « L’exil est quelquefois, pour les caractères vifs et sensibles, un supplice beaucoup plus cruel que la mort ».
– Citation de l’écrivain français Jean Giraudoux (1882 -1944) : « Blavène rappelé de Jersey par l’amnistie après cinq ans d’exil ».
Exil volontaire, qu’on s’impose selon les circonstances, le danger (expatriation).
Exil fiscal : fait de résider dans un pays étranger pour bénéficier d’avantages fiscaux.
Rare : Lieu où quelqu’un est exilé.
– Citation de l’écrivain et poète français Victor Hugo (1802-1885) : « S’il y avait de beaux exils, Jersey serait un exil charmant ».
2. Par extension (Littérature) : Obligation de séjourner hors d’un lieu, loin d’une personne qu’on regrette (éloignement, séparation).
Vivre loin d’elle est pour lui un dur exil.
Citation du philosophe et historien français, membre de l’Académie française Hippolyte Taine (1828-1893) : « La vie présente n’est qu’un exil ; tournons nos regards vers la patrie céleste ».
Contraires d’exil : rappel ; retour.
Transportation
Relégation
Proscription
Ostracisme
Expatriation
Déportation
Ban
Bannissement
Eloignement
Rappel