Galère : n.f. (mot venant du catalan galera, de l’ancien italien galea).
Le mot « galère » a plusieurs acceptions :
1. Marine antique : Bâtiment de guerre à voiles et à rames (birème, trière, trirème).
2. Bâtiment de guerre long et de bas bord, ponté, à deux mâts à antennes, marchant ordinairement à rames et utilisé jusqu’au XVIIIe siècle (galéasse, galiote).
Rameurs des galères : chiourme, galérien ; espalier.
Officier des galères (argousin).
Galères des pirates ; des Turcs, où des chrétiens captifs servaient de rameurs.
Galère réale (*).
Locution proverbiale : Citation du dramaturge et comédien français Molière (1622-1673) : « Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? ».
Je me suis laissé entraîner dans une drôle de galère ! (mésaventure).
Vogue la galère ! advienne que pourra.
(*) Galère réale : Principale galère, destinée au roi, à l’amiral.
3. Au pluriel : Peine des galères, ou elliptique : les galères : la peine de ceux qui étaient condamnés à ramer sur les galères du roi.
Condamner, envoyer quelqu’un aux galères.
Par extension : Peine des fers, des travaux forcés.
La peine des galères ayant été abolie en 1748.
4. Sens figuré et familier : Travail pénible, situation difficile.
Quelle galère ! (galérer). C’est la galère.
Adjectivement : C’est galère.
Apposition invariable : Des voyages galère.
Souvent au pluriel : Ennui, difficulté.
Des galères d’argent.