Massacre : n.m. (mot venant de massacrer).
Le mot « massacre » a plusieurs acceptions :
I)
1. Sens vieilli : Le massacre est l’action de tuer une grande quantité de gibier.
Sonner le massacre, la curée.
2. Chasse : Bois de cerf muni de l’os frontal qui le supporte.
« Au-dessus de la cheminée […] un massacre de cerf dix-cors épanouissait son bois » (Gautier).
Blason : Figure de l’écu représentant un bois de cerf.
II)
1. Action de massacrer, exécution massive ; son résultat (assassinat, boucherie, carnage, hécatombe, tuerie).
Massacre de la Saint-Barthélemy (1572).
Massacres de Septembre (1792).
Massacre des habitants d’Oradour-sur-Glane par les nazis (1944).
Massacre d’un peuple, d’une minorité ethnique (anéantissement, destruction, extermination ; génocide, holocauste, pogrom).
Donner le signal du massacre.
Échapper au massacre.
Par extension : Envoyer des soldats au massacre, les exposer à une mort certaine.
Chasse qui met une espèce en péril.
Le massacre des baleines, des éléphants.
Jeu de massacre : jeu forain qui consiste à abattre des poupées à bascule, en lançant des balles de son ; la baraque de foire où l’on joue à ce jeu.
Fig. Le licenciement des employés « peu à peu tournait au jeu de massacre » (Courteline).
2. Combat dans lequel la personne qui a le dessus met à mal sa victime.
Ce match de boxe a tourné au massacre.
3. Sens figuré : Destruction totale ou massive.
Le massacre d’une forêt, d’un paysage.
« Ils en font un massacre, dans la cuisine et dans tout l’appartement ! » (Zola) (gâchis).
4. Fait d’endommager par brutalité ou maladresse ; travail très mal exécuté.
Arrêtez le massacre !
Spécialement : Exécution ou interprétation exécrable, qui défigure une œuvre.
Cette interprétation est un vrai massacre.