Révolter : v.tr. (mot venant de l’italien rivoltare « échanger, retourner », de rivolgere, latin revolvere).
Le verbe « révolter » a plusieurs acceptions :
I)
1. Rare : Porter à l’opposition violente, à la révolte (soulever).
2. Soulever d’indignation, remplir de réprobation (choquer, dégoûter, écœurer ; indigner, scandaliser ; révoltant).
– Citation de l’écrivain, philologue, philosophe, épigraphiste et historien français Ernest Renan (1823-1892) : « Toutes ces simagrées de la fausse dévotion le révoltaient ».
Ça me révolte de voir ça, qu’il ait pu dire ça.
II) Verbe pronominal : Se révolter
1. Se dresser, entrer en lutte contre l’autorité ou s’y préparer, en parlant d’un groupe (se dresser, s’élever, s’insurger, se mutiner, se rebeller, se soulever).
Se révolter contre un dictateur.
Par extension : Se révolter contre l’autorité de quelqu’un, contre quelqu’un, refuser de s’y soumettre, de lui obéir (se cabrer, désobéir, résister).
Enfant qui se révolte contre ses parents.
Sens figuré : Se révolter contre le destin.
Absolu : Citation de l’écrivain français Albert Camus (1913-1960) : « Je me révolte, donc nous sommes ».
2. Être rempli d’indignation, de dégoût et de colère (contre ce qu’on rejette) (s’indigner).
Contraires de révolter : apaiser, charmer ; obéir, résigner (se).