Soupçonner : v.tr. (mot venant de soupçon).
Le verbe « soupçonner » a plusieurs acceptions :
1. Faire peser des soupçons sur (quelqu’un) (suspecter).
Locution proverbiale : La femme de César ne doit pas même être soupçonnée, se dit d’une personne qui doit se garder de tout ce qui pourrait attirer les soupçons sur elle.
– Citation du dramaturge et poète français Jean Racine (1639-1699) : « Chargé du crime affreux dont vous me soupçonnez ».
– Citation de de l’écrivain français Honoré de Balzac (1799-1850) : « L’arrestation du comte d’Esgrignon, soupçonné d’avoir commis un faux ».
Mettre en doute (quelque chose).
Soupçonner la bonne foi de quelqu’un.
2. Concevoir ou pressentir d’après certains indices ; avoir une idée vague de (deviner, se douter, entrevoir, flairer, pressentir). – Citation du romancier, biographe, conteur et essayiste français André Maurois (1885-1967) : « On peut passer à côté de sentiments profonds […] sans même en soupçonner la présence ! ».
Soupçonner une difficulté.
– Citation de l’écrivain français Jules Michelet (1798-1874) : « Ils soupçonnèrent […] qu’il pouvait bien se faire […] que les hommes fussent égaux ».