Traite : n.f. (mot venant peut-être de traire « tirer »).
Le mot « traite » a plusieurs acceptions :
I )
1. Sens vieilli : Action de faire venir, de transporter (transport).
Anciennement : Traite des nègres, des noirs : commerce et transport des esclaves noirs.
Traite des êtres humains, leur exploitation par la prostitution, l’esclavage, le travail forcé, la mendicité…
Traite des blanches (des femmes).
Réseaux de traite.
« La traite des nègres nous émeut à bon droit […] Mais sachons mettre à nu aussi un autre ulcère […] la traite des blanches » (Hugo). « son long passage à la répression de la traite des êtres humains » (F. Thilliez).
2. Sens vieilli : Action de retirer (de l’argent, par lettre de change).
Sens moderne : Lettre de change ; billet, effet (de commerce).
Tirer une traite. Escompter, payer une traite. Des traites à rembourser.
II) Sens vieilli : Trajet effectué sans s’arrêter (chemin, parcours).
« Il ne comptait pas faire une longue traite » (Balzac).
Sens moderne : Locution adverbiale : d’une traite.
« Il reprit sa course, arriva d’une traite rue d’Amsterdam » (Daudet).
Faire le voyage d’une traite, d’une seule traite.
Sens figuré : D’une (seule) traite : sans interruption.
Dormir d’une seule traite (D’un trait).
III) Opération par laquelle on trait les vaches, les animaux domestiques (mulsion).
Traite mécanique.