Traverse : n.f. (mot venant du latin populaire °traversa, féminin substantivé de tra(ns)versus : travers).
Le mot « traverse » a plusieurs acceptions :
I)
1. Locution adverbiale : À la traverse.
Sens vieilli : De travers, de côté.
Sens vieilli ou littéraire : En travers, en faisant obstacle.
Locution prépositive : « Encore un rêve qui vient à la traverse des autres ! » (Flaubert).
2. Locution adjectivale : De traverse.
Chemin de traverse, ou elliptique (régional) une traverse : chemin qui coupe (direct ; raccourci).
« Par la traverse il y a trois lieues et demie » (Alain-Fournier).
3. Barre ou pièce rigide, disposée en travers, servant à assembler ou à consolider des montants, des barreaux (barlotière, traversine).
Traverses d’une fenêtre.
« Un assemblage de planches vermoulues, grossièrement reliées par des traverses » (Hugo).
Pièce de bois, d’acier ou de béton placée en travers de la voie pour maintenir les rails et transmettre les charges du rail au ballast (région : bille).
« Il y a de l’herbe sur le ballast, et les traverses sont déglinguées » (Le Clézio).
Maritime : Traverses de baux (traversin).
4. Sens figuré (vieilli ou littéraire) : Difficulté qui se dresse sur la route de qqn, qui fait obstacle à ses projets (contrariété, épreuve, revers).
« Je regrette pour vous de vous voir partager notre mauvaise fortune, mais ce sont traverses passagères » (Gautier).
II) (de traverser) (Canada) : Point de passage d’un cours d’eau, exploité par un service de traversier.
La traverse Québec-Lévis.