Trophée : n.m. (mot venant du bas latin trophæum, latin classique tropæum, grec tropaion, de tropê « fuite, déroute »).
Le mot « trophée » a plusieurs acceptions :
1. Antiquité : Dépouille d’un ennemi vaincu (cuirasse, armes…).
Réunion des marques tangibles d’une victoire (prises de guerre, captures, etc.) destinée à attester et à commémorer (butin).
Ériger, élever un trophée.
Un trophée d’armes, de drapeaux.
Objet attestant une victoire, un succès.
Spécialement : Trophée de chasse : tête empaillée de l’animal abattu.
– Citation de l’écrivain français Gustave Flaubert (1821-1880) : « Tête de cerf faisant trophée contre la muraille ».
Trophées d’un sportif : coupes, médailles, etc.
2. Par métaphore et sens figuré : Signe, témoignage d’une victoire, d’un triomphe.
– Citation de l’ écrivain, philosophe, poète et dramaturge français, membre de l’Académie française, Jules Romains (1885-1972) : « Montrer sa réussite, sous l’aspect d’un trophée de sept étages ».
3. Arts : Monument antique représentant un trophée.
Le trophée d’Auguste, à La Turbie.
Motif décoratif formé d’armes, de drapeaux, etc., groupés autour d’une armure, d’un casque.
– Citation de l’écrivain français Théophile Gautier (1811-1872) : « Arc de triomphe, avec des trophées et d’autres ornements héroïques ».
Par analogie : Groupe décoratif d’attributs divers servant d’ornement (instruments de musique, emblèmes…).
Trophées révolutionnaires.
Sorte de panoplie d’armes.
– Citation de l’écrivain et poète français Victor Hugo (1802-1885) : « Il y avait là un trophée d’armes formé d’espadons en bois, de cannes, de bâtons et de fleurets ».