Cogner : verbe (mot venant du latin cuneare « enfoncer un coin »).
Le verbe « cogner » a plusieurs acceptions :
1. Verbe transitif (sens vieilli) : Frapper sur (quelque chose).
Cogner sur la tête d’un clou.
Sens moderne : Heurter (quelque chose).
Sa tête alla cogner le mur.
Se cogner la tête et se faire une bosse.
Locution : Se cogner la tête contre les murs : s’efforcer de venir à bout d’une difficulté insurmontable, d’une situation désespérée.
Verbe pronominal réfléchi : Se cogner : Se heurter par maladresse, inadvertance.
Se cogner à un meuble, contre une porte (Se donner un coup).
Locution familière : S’en cogner : s’en moquer (S’en balancer, s’en battre l’œil, s’en foutre, s’en taper, n’en avoir rien à battre, à secouer).
– Citation de l’écrivaine, journaliste et scénariste française Alix Girod de l’Ain (né en 1965) : « Le pognon de sa famille, je m’en cogne, j’en gagne bien assez ».
2. Sens populaire : Frapper, donner des coups à (quelqu’un) (battre, taper).
– Citation de l’ écrivaine française Claudie Gallay (née en 1961) : « J’avais souvent vu le père les cogner, des baffes qu’il leur mettait du plat de la main ».
Absolu : Ça va cogner ! (familier : bastonner).
Dès qu’il a bu, il cogne sa femme.
3. Verbe transitif indirect : Frapper (sur quelque chose, quelqu’un à coups répétés).
– Citation de l’écrivain français Pierre Dumarchey, dit Pierre Mac Orlan (1882-1970) : « C’était comme un clou sur lequel il ne cessait de cogner ».
Familier : Il commence à me cogner dessus.
Absolu Il cogne dur, comme une brute.
Cogner à la porte (frapper ; heurtoir, marteau).
La grêle cogne contre la vitre, sur la vitre.
4. Verbe intransitif (sujet chose) : Donner, faire entendre des chocs.
Il y a un volet qui cogne, qui bat contre le mur (battre).
Le moteur cogne, ne tourne pas rond (à-coup, cognement).
Familier : Envoyer des rayons très ardents (soleil).
Le soleil cogne, aujourd’hui.
Ça cogne ! (taper).
Être très fort en alcool (boisson).