Crosse : n.f. (mot venant du germanique °krukja, avec influence de croc).
Le mot « crosse » a plusieurs acceptions :
1. Bâton pastoral d’évêque ou d’abbé dont l’extrémité supérieure se recourbe en volute. La mitre et la crosse sont les symboles de la dignité épiscopale.
2. Bâton recourbé utilisé dans certains jeux pour pousser la balle.
Crosse de golf (club), de hockey.
3. Extrémité recourbée.
– Citation de l’écrivain et poète français, membre de l’Académie française Maurice Genevoix (1890-1980) : « Les crosses de fougères, feutrées d’un duvet délicat ».
Spécialement : Crosse d’un violon : partie recourbée qui porte les chevilles.
Crosse de piston : extrémité de la tige.
Anatomie : Crosse de l’aorte.
Boucherie : Crosse de bœuf, de veau, d’un jambon à l’os : condyle fémoral (partie articulaire arrondie de l’os).
4. Partie postérieure (d’une arme à feu portative).
Révolver à crosse de nacre.
Appuyer la crosse du fusil contre l’épaule pour tirer.
Assommer quelqu’un à coups de crosse.
Locution figurée : Mettre, lever la crosse en l’air : refuser le combat ; se rendre.
Citation du philologue et romaniste français Joseph Anglade (1868-1930) : « Les gars du 109e qui marchaient en direction de la capitale la crosse en l’air, avec leur drapeau rouge, criant à bas la guerre ».