Destiner : v.tr. (mot venant du latin destinare).
Le verbe « destiner » a plusieurs acceptions :
1. Sens vieilli : Fixer la destinée de (quelqu’un) (prédestiner, promettre).
Destiner un jeune homme à une jeune fille.
– Citation du romancier, homme politique, et intellectuel français d’origine vaudoise Benjamin Constant de Rebecque (1767-1830) : « Cette persuasion que nous avons trouvé l’être que la nature avait destiné pour nous ».
2. Sens courant : Fixer d’avance (pour être donné à quelqu’un) (assigner, attribuer, garder, réserver).
Je vous destine ce poste, cet emploi.
Je ne sais quel accueil il me destine (préparer).
Par extension : Cette remarque vous était destinée, était pour vous, vous concernait.
3. Fixer d’avance (quelque chose) pour être employé à un usage (affecter, appliquer, réserver).
Je destine cette somme à l’achat d’un costume.
Un édifice destiné au culte.
Un titre destiné à éveiller la curiosité.
4. Affecter (quelqu’un) à un emploi, à une occupation, à un état.
– Citation de l’écrivain et philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) : « On destine mon élève au barreau ».
Par extension : Son talent le destine à une carrière brillante.
Verbe pronominal (plus courant) : Il se destine à l’enseignement.