Farce : n.f. (mot venant de farce, au sens figuré : « petit intermède comique introduit dans une pièce sérieuse »).
Le mot « farce » a plusieurs acceptions :
1. Petite pièce comique populaire très simple où dominent les jeux de scène.
La Farce de maître Pathelin (*).
(*) La Farce de Maître Pathelin est une pièce de théâtre composée à la fin du Moyen Âge, vers 1456-1460. La 1ʳᵉ édition imprimée est datable de 1485. Publiée de manière anonyme, cette œuvre est parfois attribuéeau poète et homme d’église français Guillaume Alexis (1445-1486), voire au poète français François Villon (1431-1463).
« Le Médecin malgré lui » du dramaturge et comédien français Molière (1622-1673), est une farce.
Être le dindon de la farce : Expression qui signifie « se faire avoir, faire les frais d’une plaisanterie, être trompé et ridiculisé, être victime d’une duperie tout en étant la risée du public ».
Genre littéraire de cette pièce ; comique grossier.
– Citation de l’écrivain français Paul Léautaud (1872-1956) : « Il l’a fait jouer dans un ton de farce, même un ton de guignol ».
Par analogie : Action réelle qui se déroule comme une farce, qui a quelque chose de bouffon (comédie).
Cela tourne à la farce.
2. Par extension : Acte destiné à se moquer, à faire rire aux dépens de quelqu’un.
Faire une farce (canular, facétie, malice, mystification, niche, plaisanterie, tour, tromperie).
Élèves qui font des farces à leur professeur.
Une bonne farce, drôle.
Une mauvaise farce, qui nuit ou déplaît à la personne à qui on la fait.
Au Canada (familier) : C’est pas des farces ! (Sans blague).
Objet vendu dans le commerce, servant à faire une farce.
Magasin de farces et attrapes.
– Citation de l’écrivain et philosophe français Jean-Paul Sartre (1905-1980) : « Ce malaise que donnent par exemple les farces-attrapes, quand la cuiller fond brusquement dans la tasse à thé, quand le sucre remonte à la surface et flotte ».
3. Adjectif (à la mode jusqu’à la fin du XIXe siècle) (Sens familier et vieilli) : amusant, burlesque, cocasse, comique, drôle.
– Citation de l’écrivain français Gustave Flaubert (1821-1880) : « J’irai voir Mme Foucaud, ce sera singulièrement amer et farce, surtout si je la trouve enlaidie ».
4. Voir aussi farce sous Argot de Bouche.