Provision : n.f. (mot venant du latin provisio, de providere : pourvoir).
Le mot « provision » a plusieurs acceptions :
I) Sens courant :
1. Réunion de choses utiles ou nécessaires à la subsistance, à l’entretien ou à la défense (approvisionnement, réserve, stock).
Provision de bois, de cartouches, de charbon, d’eau.
Provisions de guerre et de bouche (sens vieilli : provende).
Soute à provisions.
Emporter une provision de livres pour les vacances.
Faire provision de quelque chose, s’en pourvoir en abondance.
2. Au pluriel : Les provisions : Achat de choses nécessaires à la vie (nourriture, produits d’entretien) ; les choses que l’on achète (victuailles, vivres).
Ménagère qui fait des, ses provisions (commission, course).
Avoir des provisions pour un mois.
« Nombre d’entre eux portaient déjà des provisions du marché » (Céline).
Armoire, placard, filet, panier, sac à provisions .
II) Droit :
1) Sens vieilli : Par provision, se disait d’un jugement préalable à la sentence définitive.
Sens figuré : Par provision : provisoire ou provisoirement.
2 . Sens moderne : Somme allouée par le juge à un créancier, en attendant le jugement (allocation).
Provision ad litem, allouée à un plaideur pour lui permettre de faire face aux frais du procès.
Par ext. Somme versée à titre d’acompte (à un avocat, un homme, une femme d’affaires…) (acompte, avance).
« Me Mollard ne travaillait pas gracieusement et demanda tout de suite une petite provision » (Duhamel).
3. Droit commercial : Somme déposée chez un banquier par l’émetteur d’un titre, et destinée à assurer le paiement de ce titre (provisionner).
Défaut de provision sur un compte en banque (découvert).
Sens courant : Chèque sans provision, tiré sur un compte insuffisamment approvisionné (familier : Chèque en bois).
4. Comptabilité : Somme affectée par une entreprise à la couverture d’une charge ou d’une perte éventuelle.
Provision pour risques.
Provision pour hausse des prix.
Acompte :
Allocation :
Découvert :