Ramper : v.intr. (mot venant du francique (h)rampon « grimper avec des griffes » ; radical germanique °(h)ramp « chose crochue »).
Le verbe « ramper » a plusieurs acceptions :
1. Progresser par un mouvement de reptation (en parlant des reptiles, des vers, des gastéropodes et de certains batraciens). Serpent, escargot qui rampe.
Par extension : Progresser lentement le ventre au sol, les membres repliés (en parlant d’animaux, de personnes (se traîner).
Fauve qui rampe en approchant de sa proie.
L’enfant rampe avant de marcher.
« On est sorti de la tranchée, on a rampé sur la descente » (Barbusse).
2. Se dit de plantes dont les rameaux se couchent, dont les tiges se développent au sol, ou qui s’étendent sur une surface, sur un support, en s’accrochant par des crampons ou des vrilles.
Vigne, lierre qui rampe le long d’un mur.
Par métaphore : « Un feu sournois qui rampe sous la brande » (Mauriac).
Sens figurer : Se glisser.
« Il germe [le mal], il rampe, il chemine » (Beaumarchais).
« Les inquiétudes noires commencèrent de ramper au fond de son être » (Barrès).
3. Personnes : S’abaisser, être rampant (S’aplatir comme une carpette).
Ramper devant des supérieurs.
« Ce sont les mêmes âmes qu’on doit ramper devant les forts et humilier les faibles » (Caillois).
Manquer d’élévation, être incapable de s’élever.
« Ceux qui croient que l’homme ne peut que ramper, si la religion ne le soulève » (Gide).