Traverse : n.f. (mot venant du latin populaire °traversa, féminin substantivé de tra(ns)versus : travers).
Le mot « traverse » a plusieurs acceptions :
I)
1. Locution adverbiale : À la traverse.
Sens vieilli : De travers, de côté.
Sens vieilli ou littéraire : En travers, en faisant obstacle.
Locution prépositive : Citation de l’écrivain français Gustave Flaubert (1821-1880) : « Encore un rêve qui vient à la traverse des autres ! ».
2. Locution adjectivale : De traverse.
Chemin de traverse, ou elliptique (régional) une traverse : chemin qui coupe (direct ; raccourci).
– Citation de l’écrivain français Alain-Fournier, pseudonyme d’Henri-Alban Fournier (1886-1914) : « Par la traverse il y a trois lieues et demie ».
3. Barre ou pièce rigide, disposée en travers, servant à assembler ou à consolider des montants, des barreaux (barlotière, traversine).
Traverses d’une fenêtre.
– Citation de l’écrivain et poète français Victor Hugo (1802-1885) : « Un assemblage de planches vermoulues, grossièrement reliées par des traverses ».
Pièce de bois, d’acier ou de béton placée en travers de la voie pour maintenir les rails et transmettre les charges du rail au ballast (région : bille).
– Citation de l’écrivain français Jean-Marie Le Clézio (1940) : « Il y a de l’herbe sur le ballast, et les traverses sont déglinguées ».
Maritime : Traverses de baux (traversin).
4. Sens figuré (vieilli ou littéraire) : Difficulté qui se dresse sur la route de quelqu’un, qui fait obstacle à ses projets (contrariété, épreuve, revers).
– Citation de l’écrivain français Théophile Gautier (1811-1872) : « Je regrette pour vous de vous voir partager notre mauvaise fortune, mais ce sont traverses passagères ».
II) (de traverser) (Canada) : Point de passage d’un cours d’eau, exploité par un service de traversier.
La traverse Québec-Lévis.