Tricher : v.intr. (mot venant du latin populaire °triccare, bas latin tricare, classique tricari « chicaner »).
Le verbe « tricher » a plusieurs acceptions :
1. Sens vieilli : Tromper.
Sens moderne : Enfreindre discrètement les règles d’un jeu en vue de gagner.
Tricher au jeu, aux cartes.
– Citation de l’écrivain, dramaturge, cinéaste et producteur français Marcel Pagnol (1895-1974) : « Si on ne peut plus tricher avec ses amis, ce n’est plus la peine de jouer aux cartes ».
Je l’ai vu, il a triché.
2. Enfreindre une règle, un usage en affectant de les respecter.
Tricher aux examens (en copiant, etc.) (familier : pomper, truander ; argot scolaire : gruger ; antisèche, région. copion, pompe).
Tricher sur les prix, la qualité, le poids (frauder).
Tricher sur son âge (mentir).
3. Se conduire avec mauvaise foi, trahir ce que l’on affecte de servir, de respecter.
– Citation du romancier, biographe, conteur et essayiste français André Maurois (1885-1967) : « “Il ne joue pas le jeu” disent les Anglais d’un homme qui triche en amour, en affaires, en politique ».
On ne peut pas tricher avec cette maladie.
Tricher avec quelqu’un, user d’artifices, être hypocrite.
4. Dissimuler un manque, un défaut dans la confection d’un ouvrage matériel par un artifice, une astuce.
Il a fallu tricher pour allonger cette robe.