Voyelle : n.f. (mot venant de la substantivation de l’adjectif voieul « vocal », du latin vocalis).
Le mot « voyelle » a plusieurs acceptions :
1. Son émis par la voix sans bruit d’air, phonème caractérisé par une résonance de la cavité buccale plus ou moins ouverte (voyelle orale), parfois en communication avec la cavité nasale (voyelle nasale) (aussi diphtongue, triphtongue ; vocalique).
Voyelles antérieures, postérieures ; ouvertes, fermées.
– Citation de l’écrivain français Marcel Aymé (1902-1967) : « L’accent jurassien aux voyelles largement ouvertes ».
– Citation de l’écrivain français Paul Valéry (1871-1945) : « Les voyelles françaises sont nombreuses et très nuancées » (vocalisme).
L’alphabet français comprend seize voyelles.
Voyelle longue, brève.
Syllabe faite d’une voyelle, d’une voyelle et d’une semi-voyelle.
I voyelle [i] et i consonne [j] (exemple : pie [pi], pied [pje]) (semi-consonne).
Rencontre de voyelles (hiatus).
Élision (*) d’une voyelle.
(*) Élision : Effacement d’un élément vocalique final devant un élément vocalique initial, soit dans le compte des syllabes, soit dans la langue écrite ou orale. Élision d’une voyelle devant un h muet. L’apostrophe est en français le signe graphique de l’élision (exemples : l’art, l’habit, qu’on, s’il, etc.).
2. Lettre qui sert à noter ce son, employée seule (a, e, i, o, u, y), munie d’un signe (exemples : é, ô), en combinaison avec d’autres (exemple : eau, ou, ei) ou avec une consonne (exemples : an, ain, on).
– Citation du poète français Arthur Rimbaud (1854-1891) : « J’inventai la couleur des voyelles ».
3. « La Disparition », roman en lipogramme (**) publié en 1969 de l’écrivain français Georges Perec (1936-1982) où la voyelle « e » est absente. Le titre du roman peut ainsi être lu autant dans le sens littéral comme suppression d’une voyelle que dans le sens plus général de mort renvoyant autant à la mort systématique des personnages qu’à la coupure des origines, à l’effacement des souvenirs d’enfance et à la perte de l’identité.
(**) Le lipogramme (substantif masculin), du grec leipogrammatikos, de leipein (« enlever, laisser ») et gramma (« lettre ») : « à qui il manque une lettre », est une figure de style qui consiste à produire un texte d’où sont délibérément exclues certaines lettres de l’alphabet.