Appesantir : v.tr. (mot venant de a- et de pesant).
Le verbe « appesantir » a plusieurs acceptions :
1. (Rare) Rendre pesant, plus lourd à porter (alourdir).
Par extension : Citation de Fénelon (*) « Le doux sommeil n’avait pu appesantir ses paupières ».
(*) François de Salignac de La Mothe-Fénelon, dit couramment Fénelon, surnommé « le Cygne de Cambrai », est un homme d’Église, théologien, pédagogue et écrivain français, né le 6 août 1651 au château de Fénelon à Sainte-Mondane (Quercy, aujourd’hui la Dordogne) et mort le 7 janvier 1715 à Cambrai.
2. Rendre moins agile.
– Citation de l’écrivain français Anatole France (1844-1824) : « Ses pas appesantis par la tristesse ou la fatigue ».
3. Appuyer avec force, rendre plus oppressif.
Appesantir sa domination.
Appesantir sa main, son bras sur… (accabler, frapper).
4. Verbe pronominal : S’appesantir (Rare) : Devenir pesant (s’alourdir).
Ses paupières s’appesantissaient.
Devenir plus oppressif.
– Citation de l’écrivain français Stendhal (1783-1842) : « La main du temps s’était appesantie sur cet homme autrefois si énergique ».
Sens courant : S’appesantir sur un sujet, sur un détail, s’y arrêter, en parler trop longuement (insister).
Absolu : Inutile de s’appesantir davantage.