Approprier : v.tr. (mot venant du bas latin appropriare).
Le verbe « approprier » a plusieurs acceptions :
1. Sens vieilli : Attribuer en propre à quelqu’un.
2. Didactique : Rendre propre, convenable à un usage, à une destination.
Approprier son style au sujet, un discours aux circonstances, un traitement à un malade (accorder, adapter, conformer).
– Citation de l’écrivain et philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) : « Appropriez l’éducation de l’homme à l’homme ».
Verbe pronominal : S’adapter, s’appliquer, convenir à.
– Citation de l’écrivain français Georges Duhamel (1884-1966) : « Avec quelle autorité une suite de sons et d’accords peut s’approprier à l’état de notre âme ».
3. Sens courant : s’approprier : faire sien ; s’attribuer la propriété de (une chose concrète ou abstraite) (s’attribuer).
– Citation de l’historien français Numa Denis Fustel de Coulanges (1830-1889) : « La famille s’est approprié cette terre en y plaçant ses morts » (occuper).
Spécialement : S’attribuer de manière illicite.
S’approprier le bien d’autrui.
Ils se sont approprié le dépôt qui leur était confié (s’adjuger, s’arroger, s’emparer, empocher, prendre, se saisir, usurper ; souffler ; mettre la main sur, faire main basse sur).
– Citation de l’écrivain français La Bruyère (1645-1696) : « Il est un art de s’approprier les pensées d’autrui, de les rendre siennes par la manière dont on les exploite ».
S’approprier une découverte, une invention, s’en attribuer la paternité.
S’approprier tout le mérite d’une action.
Contraires d’approprier : opposer, abandonner, décliner, refuser, rendre.