Aveu : n.m. (mot venant des anciennes formes de avouer : j’aveue).
Le mot « aveu » a plusieurs acceptions :
I)
1. Histoire : Déclaration écrite constatant l’engagement du vassal envers son seigneur, à raison du fief qu’il en a reçu (hommage).
Homme sans aveu : Homme qui n’était lié à aucun seigneur, ne pouvait invoquer aucune protection.
Par extension : Homme sans feu ni lieu, sans répondant (vagabond).
Sens moderne : Personne sans scrupule (aventurier).
– Citation de l’écrivain et poète français Victor Hugo (1802-1885) : « Des gens sans aveu, […] des écumeurs d’aventures ».
2. Sens vieilli ou littéraire : Action de déclarer qu’on agrée, qu’on autorise (consentement).
Je ne veux rien faire sans votre aveu.
– Citation de l’écrivain français Pierre Loti (1850-1923) : « On nous marie sans notre aveu ».
II) Sens moderne :
1. Action d’avouer, de reconnaître certains faits plus ou moins pénibles à révéler ; ce que l’on avouer (confession, déclaration, reconnaissance, révélation).
Faire un aveu (avouer).
Faire l’aveu d’un secret, d’une faute, d’une infidélité
Arracher un aveu à quelqu’un (question, torture).
– Citation de l’écrivain français Marcel Proust (1871-1922) : « Par un aveu, combien de fautes tu pourrais racheter ».
L’aveu d’un amour (déclaration).
Par exagération : Il faut que je vous fasse un aveu : je n’aime pas Paris.
Spécialement (au pluriel) : Reconnaissance de sa culpabilité ; reconnaissance de l’imputabilité des faits faisant l’objet de la poursuite.
Il a fini par passer aux aveux.
Revenir sur ses aveux.
Aveux complets.
Droit : Reconnaissance par une partie du fait qui est allégué contre elle.
Aveu judiciaire, extrajudiciaire.
« L’Aveu » est un film franco-italien réalisé par Costa-Gavras, sorti en 1970. Il est adapté du livre du même nom d’Artur London (1915-1986).
2. Locution : De l’aveu de : au témoignage de.
De l’aveu des témoins.
Contraires d’aveu : désaveu ; dénégation, silence ; secret.