Avocat : nom (mot venant du latin advocatus : au propre).
Le mot « avocat » a plusieurs acceptions :
1. Personne qui, régulièrement inscrite à un barreau, conseille en matière juridique ou contentieuse, assiste et représente ses clients en justice.
Remarque : Si le féminin avocate est désormais courant, on dit aussi avocat en parlant d’une femme.
Maître X, avocat.
Consulter un avocat, un avocat-conseil.
Prendre un avocat.
Avocat plaidant, avocat à la Cour (défense, défenseur ; défendre, plaider).
– Citation de l’écrivain français François Mauriac (1885-1970) : « J’étais devenu un avocat d’affaires surmené et salué déjà comme un jeune maître dans ce barreau ».
Commettre un avocat d’office (assistance judiciaire, office).
Avocat commis d’office.
Un avocat sans cause.
La profession d’avocat (barreau ; palais ; et aussi CAPA).
Le costume de l’avocat (robe, toge ; épitoge, toque).
L’ordre des avocats (barreau, bâtonnier, conseil -de l’ordre-).
Le cabinet de l’avocat.
L’avocat de quelqu’un, son avocat (argot : bavard, baveux).
Je ne parlerai qu’en présence de mon avocat.
Avocat général : magistrat du ministère public qui assiste et supplée le procureur général.
Avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation : officier ministériel jouissant du monopole de représenter les parties et de plaider devant le Conseil d’État, la Cour de cassation…
2. Sens figuré : Avocat, avocate de : personne qui défend (une cause, une personne) (défenseur ; apôtre, champion, intercesseur, serviteur).
Se faire l’avocat d’une bonne, d’une mauvaise cause.
Elle s’est faite l’avocate de sa sœur.
– Citation de l’écrivain français Georges Duhamel (1884-1966) : « Devenir aussi l’avocat de la science, son apôtre, son prophète ».
Religion : avocat du diable : celui qui est chargé, dans la chancellerie romaine, de contester les mérites d’une personne dont la canonisation est proposée.
Sens figuré et courant : Personne qui se fait l’avocat d’une cause généralement considérée comme mauvaise pour mieux expliquer les arguments de la partie adverse ; personne qui prend le contrepied d’une accusation, d’une critique habituelle. Se faire l’avocat du diable : expression qui signifie défendre une opinion contraire à celle de la majorité, ou une cause difficile à défendre, souvent pour le plaisir de la discussion ou pour mettre en évidence les faiblesses de l’opinion dominante. L’expression trouve son origine dans les procédures de canonisation de l’Église catholique, où un » avocat du diable » était chargé de trouver des arguments contre la sainteté d’une personne.