Avouer : v.tr. (mot venant du latin advocare « appeler auprès de soi »).
Le verbe « avouer » a plusieurs acceptions :
I)
1. Anciennement : Reconnaître pour seigneur celui dont on tenait un fief (aveu).
2. Littérature : Reconnaître pour sien.
Avouer pour fils, pour sœur.
« Tout honnête homme doit avouer les livres qu’il publie » (Rousseau).
3. Littérature : Avouer quelque chose : reconnaître comme valable (approuver, ratifier).
Ce sont des principes que la morale peut avouer.
II)
1. Sens courant : Reconnaître qu’une chose est ou n’est pas ; reconnaître pour vrai (en général avec une certaine difficulté : honte, pudeur) (accorder, admettre, concéder, convenir, déclarer, dire, reconnaître).
J’avoue qu’il a raison.
Il faut avouer que c’est bien difficile.
– Citation du poète et fabuliste français Jean de la Fontaine (1621-1695) : « Je suis âne, il est vrai, j’en conviens, je l’avoue ».
Il faut bien l’avouer.
Je vous avoue mon ignorance, que je l’ignore.
Il avoua s’être grossièrement trompé, l’avoir mal jugé.
Reconnaître (une chose considérée comme blâmable) après avoir tenté de dissimuler.
Avouer une faute, un tort, une faiblesse, un péché, un crime (confesser).
– Citation de l’écrivain français Anatole France (1844-1824) : « Les hommes avouent volontiers la cruauté, la colère, l’avarice même, mais jamais la lâcheté ».
Participe passé adjectival (locution proverbiale) : Faute avouée est à moitié pardonnée.
2. Absolu : Faire des aveux.
L’assassin a avoué.
Le voleur a fini par avouer (Manger le morceau, vider son sac, se mettre à table).
N’avouez jamais.
3. Absolu (sens familier) : J’avoue : c’est sûr, je suis d’accord (C’est clair).
– Citation de l’écrivain français Nicolas Mathieu (né en 1978) : « Moi je retourne pas chez ton mec. – Ouais, j’avoue ».
4. Verbe pronominal : s’avouer (et adjectif) : reconnaître qu’on est.
S’avouer coupable (s’accuser).
S’avouer vaincu.
Contraires d’avouer : cacher, désavouer, dissimuler, nier, taire.