Décoller : verbe (mot venant de dé- et de coller).
Le verbe « décoller » a plusieurs acceptions :
I) Verbe transitif direct :
1. Détacher (ce qui est collé).
Décoller un timbre-poste, une vignette.
Verbe pronominal : Affiche qui se décolle.
Participe passé adjectival : Étiquette décollée.
Oreilles décollées, qui s’écartent de la tête.
Médecine : Ne plus adhérer.
La rétine s’est décollée.
2. Sens figuré et familier : Décoller quelqu’un, ne plus le coller, l’importuner.
Il ne nous a pas décollés une minute (Lâcher les baskets).
II) Verbe transitif indirect :
1. Familier : S’en aller, partir.
Il ne décolle pas d’ici.
Pas moyen de le faire décoller.
2. Se détacher de… (au présent et au figuré) : Quitter.
Skieur qui décolle du tremplin.
L’avion décolle de la piste (cf. ci-dessous III, 2°).
Sport : Se détacher des autres concurrents dans une course, etc.
Le cycliste a décollé du peloton.
3. Sens figuré : Décoller de la réalité : quitter le réel pour l’imaginaire (cf. ci-dessous III, 4°).
III) Verbe intransitif
1. Sens familier : Maigrir. Ce qu’il a décollé, depuis sa maladie !
2. Quitter le sol, en parlant d’un engin aérien (opposé à atterrir) (s’envoler).
L’avion de Genève vient de décoller.
3. (d’après l’anglais américain to take off) (sens figuré) : Prendre son essor économique ; sortir d’une phase de stagnation, du sous-développement.
– Citation de l’ingénieur agronome, sociologue et homme politique français René Dumont (1904-2001) : « Un plan capable de faire “décoller” les économies africaines ».
Par extension : Discipline, science qui décolle.
4. Sens figuré : Quitter le rée pour l’imaginaire, sous l’effet de la drogue.
Il commence à décoller (planer).
Contraires de décoller : coller, recoller ; atterrir, sombrer.